Aujourd’hui, je publie un texte déjà édité, écrit et envoyé par un ami poète, Emmanuel Dall’Aglio, auteur de plusieurs recueils dont celui d’où est extrait ce poème sur le courage :
Demeure d’étranger, édité par Cheyne en 1994
Que de paroles, que de pierres,
lentes à dévaler, lentes à éclater,
lentes à s’instruire, à s’aimer,
à s’éprendre
comme les arbres balaient le ciel
et mon courage.
Autre démarche que celle de me confier un texte déjà lu et apprécié : je remercie Emmanuel de ce signe de confiance, qui honore mon blog. Nous avons en commun la conviction que la poésie n’a de sens qu’inspirée par un voyage en profondeur ; en ceci, sa parenté avec le courage est évidente : elle vient de loin et avec lenteur, pour nous ouvrir un coin de ciel. Paroles et pierres demandent à être extraites par un « balayage », qui éclaire notre regard, mais aussi par un éclatement qui brise les coquilles qui les enferment.