Quand le confinement est l’occasion, les voies de communication habituelles étant interdites, de trouver sa voix pour communiquer, avec son propre rythme, ses propres mots, les émotions grandes et petites qui font la trame de la vie quotidienne, on peut se dire que l’immobilité du corps favorise l’agilité de l’esprit. Pensons à de grands écrivains voyageurs comme Jules Verne qui n’ont quasiment jamais quitté leur terre natale… De quoi calmer les frénésies touristiques et se consoler de ne pouvoir les partager !
À la Haye trop de poules,
Décidément trop de foule !
Mya en a décidé :
Trop de gallinacées!
Ménage aussitôt fut fait,
Sans autre forme de procès.
Décision hâtive non partagée
Par les habitants interrogés…
Dans poulailler confinement décidé
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Pauvres volailles ainsi exilées…
La justice étant injuste,
La décision fut fruste :
Après délibération,
Les poules furent en prison,
Le canidé gardé
En liberté surveillée.
Trouver à cette fable
Une chute honorable :
Manger ou être mangés
Procès de l’humanité.
Je vous laisse le soin
D’imaginer une fin…
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Moteur dans le fond
Pas même à l’horizon
Un autre bruit solo
Craquement en écho
Pour venir déchirer
La douceur de satin
De ce petit matin.
Je cherche en vain
Après lavage de main
Un évènement marquant
Quelque chose troublant
Mon esprit embrumé
Peinant à se réveiller.
Des robots pourquoi pas
Est-ce la solution
Pour éviter la contamination?
Vous en conviendrez, nous sommes là
Dans la troisième dimension.
Décidément au Japon
On n’arrête pas l’imagination.
C’est bien de voir au loin
Aux humains laisser un coin
Un tout petit créneau
Il n’y a pas que le cerveau
Le savoir faire des artisans
Conserver c’est important.
Ces Nippons vraiment à la pointe
On aimerait trouver jointes
Les valeurs perdues
À ce jour disparues.
Vaincre et avancer nécessaire
Ne pas perdre de pair
D’autrefois les acquits
Si chèrement conquis.
Josette Méhu